Mercredi 10 juillet 2013
Après avoir récupéré Vomito (avec plus demi heure de retard, la faute à la boulangère qui n ‘a pas livré le pain en temps et en heure… nous traçons la route vers Commentry, lieu où l’on doit retrouver Fab, sa descendance, Nicole et Audrey… Nous galérons dans les bouchons avant Bordeaux, puis passons la rocade sans encombre même si le semi devant nous perd une partie de son chargement… Après avoir passé Angoulême, nous nous arrêtons à l’aire de la bécasse… Avec un nom pareil cela ne peut pas être mal, surtout que les panneaux indiquent WC/Restaurant et tout le reste… Quelle Daube ce truc, Une baraque à frites qui fait un peu tout, quelques arbres quelque peu dégarnis qui n’arrivent pas à faire de l’ombre sur les tables… bref un truc pourri… Après un café (pas deux) nous reprenons la route… Nous traversons Chabanais, je ne sais pas si vous connaissez ce bled, mais si ce n’est pas le cas… vous ne perdez rien, c’est moche, pourri, les maisons sont fermés et les rues vides… Vomito me demande si Oradour-sur-Glane n’est pas trop loin… Je lui réponds que non et hop on fait un petit détour pour visiter les ruines du village… Tout simplement impressionnant…
De nouveau en voiture, nous décidons de nous arrêter à l’aire des monts de Guéret, non pas qu’il nous reste beaucoup de route à faire mais il ne faudrait pas arriver avant Fab et son harem à Commentry histoire d’éviter de faire les courses… Pas loin de 666 kilomètres, nous arrivons au 3 Leon Levy… maison close, pas de voiture… rien… m*rde, on s’est fait baisé. J’appelle Audrey pour savoir s’ils sont toujours sur la route… ben non, ils ont déjà fait les courses et sont à la première bière… En fait Fab ne connaît pas l’adresse de chez ses parents, il nous a pas fourni le bon numéro de rue 🙂 .
Trois minutes plus tard, nous arrivons, déposons les sacs et attaquons notre première mousse.
Pendant que nous dressons la table, Fab nous met en garde : Au retour, faudra tondre la pelouse.
Pas de problème, au menu ce soir, merguez, chipolatas plus une salade de je ne sais plus quoi 🙂 .
Le barbecue électrique ne fonctionnant pas, nous devons préparer ces mets en cuisine… Pas la peine de tourner en rond.. ce n’est pas le pays de la charcuterie, je n’ai jamais vu des saucisses rendre autant d’eau, une m*rde. Tapez sur google le mot charcuterie et vous verrez de suite où il y en a de la bonne 🙂 … Après les bières, les ricards pour certains, les bouteilles de rosé et de rouge pour d’autres, le repas se déroule sans encombre même si les discussions deviennent pas très nettes par moment, des problèmes de prononciations pour certains, un langage codé pour d’autres. Bref c’est la joie. Il est l’heure de se coucher car le lendemain il faut parcourir pas loin de 650 bornes, trouver l’hôtel avant d’attaquer les premiers concerts…
Jeudi 11 juillet
– 6H30 du mat, Vomito vient me réveiller… ce qui n’est pas tout à fait vrai puisque je n’ai pas dormi de la nuit… Petite douche puis nous partons. Premières choses à faire, déjeuner dans un troquet, trouver le Rock Hard magazine et faire le plein de la voiture…
– Kilomètre 21,5, nous arrivons à Montmarault, un bled que je connais un peu, enfin surtout un bar. Nous nous arrêtons, prenons un café et croissants. Nous ressortons, pas de Rock Hard à la maison de la presse…. fait ch*er, pays de m*rde 🙂 . Nous trouvons un supermarché et faisons le plein.
– 12h30 et 491 kilomètres plus loin, nous sommes à Neuf Brisach. La maison de la presse est fermée… m*rde. Vu l’avance que l’on a sur les autres, nous allons bouffer au resto… Faux filet frites…
A la sortie du resto, toujours pas de Rock Hard Mag en poche, nous repartons, passons la frontière et faisons le plein d’essence (pour être tranquille le dimanche après le BYH).
– 15H45, nous sommes arrivés au fest, nous quittons ma « chiotte » (c’est le nom affectueux donné par mes camarades de voyage pour désigner ma voiture), pour se rendre en ville à pied et manger les fameuses glaces du Vivaldi Eiscafe (si vous voulez voir les glaces, retrouvez le CR de l’année dernière, elles y sont 🙂 ). Après cela nous partons à l’hôtel qui se trouve à une vingtaine de kilomètres de là. La route est belle, il y a quelques lacets assez serrés (nous sommes en montagne)…
– 17H30, nous arrivons, prenons les clefs des chambres et faisons une petite pause. Fab (toujours accompagné de son harem) arrive un peu plus tard.
– Nous repartons au fest, Fab ouvre la route, Nicole vient avec nous car elle peut fumer dans ma voiture, nous attaquons la descente vers Balingen quand la Polizei décide de nous arrêter. Ils sont à la recherche de cannabis, ils en trouverons pas. Voyant que Vomito est de Bayonne, le gendarme est quand même étonné et amusé de nous voir faire autant de kilomètres dans ma chiotte pour un festival (d’autant plus qu’il y a de nombreux autocollants du camping des éditions passées sur mon pare-brise). Il nous dit « respect « … Au moment de partir, il demande quand même à Vomito sa profession, la question qu’il ne fallait pas poser… Ben voilà quoi quand deux gendarmes se rencontrent, même s’ils ne font absolument pas la même chose… voilà quoi… Dans ce cas là ils ont contribué au bon maintient de l’amitié Franco-Allemande…
– Nous arrivons sur le parking, Fab n’a pas l’air inquiet de notre retard… Lorsque nous entrons dans la salle, le premier groupe est déjà sur scène. Le temps de faire la queue et prendre les tickets pour consommer, le concert est déjà terminé. Maintenant c’est au tour de Maiden United de monter sur scène. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce groupe formé par le guitariste Ruud Jolie (Within Temptation) reprend des chansons d’Iron Maiden pour en faire des versions acoustiques assez surprenantes dans le cas de certains titres. Le chanteur n’est autre que l’excellent Damian Wilson (Threshold). Disons le tout de suite, autant sur disque, cela passe bien, c’est reposant… autant là en live, dans le cadre d’un fest 100% Heavy Metal, c’est chiant à la longue. Donc nous partons dehors nous abreuver. C’est au tour de Tokyo Blade. Je connais le groupe de nom et de réputation, j’ai écouté les albums dans le passé mais sans vraiment y prêté attention. J’ai été agréablement surpris par la qualité du show présenté ce soir. Les vieux ont encore la patate et ont dégoté un excellent chanteur.
Et je viens de me rendre compte qu’à part le chanteur, ils ont tous fait partie du groupe à la « grande époque »:
– Nicolaj Ruhnow – Lead vocals (2010–present)
– Andy Boulton – Lead guitar (1982-1986; 1987; 1995-1996; 2007-present)
– John Wiggins – Rhythm guitar (1983-1986; 2010–present)
– Andy Wrighton – Bass guitar (1984-1986; 2010–present)
– Steve Pierce – Drums (1982-1986; 1987; 2010–present)
Bref nous passons un excellent moment, le meilleur de la soirée pour beaucoup de monde.
Après avoir bu un autre coup, je me rapproche de la barrière pour assister au concert de Candlemass, un groupe que j’aime bien ( ce n’est pas le cas du reste de la troupe 🙂 )
D’emblée le son est très fort, clair et net avec une certaine dominance des basses mais trop fort. Vomito vient me voir et me dit qu’il part se reposer à la voiture et que les autres allaient sûrement faire pareil, à part Audrey qui est quelque part dans la salle.. Ça joue , les musiciens sont en forme et le petit dernier arrivé, Mats Levén assure très bien le chant… Les lights sont soignées avec le rouge qui prédomine quand même… Le groupe attaque son set avec « Prophet « , titre issu du dernier album studio en date, et franchement cela le fait bien. Je suis heureux mais il y a un petit hic qui fera que je ne vais pas tenir plus de quatre titres, le son très fort. Je me retourne et part vers l’arrière pour me rendre compte que la salle est aux deux tiers vide (pour ne pas dire plus). Je récupère Audrey et partons rejoindre les autres…
« En fait je peux le dire maintenant… j’avais surtout pas envie qu’ils prennent froid dans la voiture ou qu’ils rouspètent parce que je suis resté jusqu’à la fin alors qu’eux ils poirotaient sur le parking… ils me l’auraient reproché jusqu’à la fin de ma vie 🙂 … en fait vous avez pourri ma soirée 🙂 » .
Nous prenons la direction de l’hôtel, le GPS nous fera faire un détour (sans savoir pourquoi), nous nous retrouvons sur une petite route en forêt qui tourne pas mal… Heureusement nous arrivons à bon port sans avoir perdu trop de temps…
Dodo…
La suite du festival : http://jy-étais.com/bang-your-head-festival-jour-1-balingen-le-12072013/