Il est 19H00 lorsque nous arrivons devant la Sala Doka de San Sebastian. Nous sommes les premiers. Nous patientons gentiment lorsque les membres du groupe Thundermother sortent de la salle pour aller manger un morceau en ville. Nous profitons de l’occasion pour faire connaissance et parlons de l’album impossible à trouver sur le net (hormis quelques sites suédois). Elles reconnaissent le problème (un bug de chez Warner ???). Nous demandons si des CDs seront en vente. La jeune Filippa (lead guitar et leader du groupe) nous annonce qu’il ne reste plus que quelques exemplaires, du coup nous en prenons deux qu’elle va elle-même chercher dans la salle. Les suédoises signent à tour de rôle sur les pages des livrets puis prennent la pause pour une photo de groupe. Alors qu’elles partent se restaurer, Clint arrive. Les portes ouvrent, nous commandons les premières bières. Lorsque le premier groupe de la soirée Tamerlayn monte sur scène, on doit être une quinzaine à tout pêter. C’est pas beaucoup mais c’est déjà mieux que le concert de Beasto Blanco à Bilbao 🙂 . Tamerlayn est un groupe local qui fait dans le heavy metal old school. Leur musique est influencé par des groupes tels que Gamma Ray ou encore Helloween dont ils reprennent le fameux « I Want Out ». On sent le groupe encore timide alors qu’ils ont quelques concerts dans les pattes. Le guitariste soliste est très concentré sur son instrument. Seul Le chanteur parait plus à son aise. Musicalement, ça tient la route.
C’est au tour de Xtasy d’investir la scène. Les Navarrais (Pampelune) se produisent pour la seconde fois seulement sur scène mais font preuve d’un savoir-faire qui est assez étonnant. Ce qui n’était pas tout à fait le cas lors de leur premier concert en première partie de Dare (quelques jours plus tôt) me dira Thejack. Le groupe évolue dans un hard FM de bon aloi et interprète 7 titres du premier album à paraitre au mois d’octobre. Un album enregistré à Pampelune et mixé à Stockholm par Erik Martensson (W.E.T, Eclipse). Bref on aura aussi droit à deux reprises : « Poison » (Alice Cooper) et « How Much Love » de Vixen. Vraiment très sympa. Les 45 minutes passent très vite.
L’heure de la tête d’affiche de la soirée a sonné, les très attendues Thundermother. Il y a beaucoup plus de monde mais ce n’est pas plein non plus, il faut dire qu’à quelques minutes de là, il y a un autre concert, celui de Devil’s Train (avec les anciens Stratovaius Jörg Michael et Jari Kainulainen). Bref les petites suédoises montent sur scène et nous assistons à un véritable déluge de rock ‘n’ roll. Elles pratiquent une musique très influencée par le hard rock australien. (AC/DC / Rose Tattoo/ Airbourne en tête). On en prend plein les oreilles, le son est très bon et le groupe enchaine les titres rapidement à la manière d’un Nashville Pussy en pleine bourre. C’est très sympa et en plus agréable à suivre des yeux 🙂 . On est quand même bluffé par la performance des demoiselles, qui malgré leur jeune âge, assurent vraiment comme des pros. Elles feraient passer Crucified Barabara pour de véritables débutantes. Thundermother n’a qu’un seul album à son actif qui ne dure que 37 minutes… l’intégralité de l’album y passe et comme il faut quand même atteindre l’heure de concert 🙂 , Elles nous gratifient de quatre nouvelles compos. Filippa se permettra d’exécuter un solo dans la fosse. En fait on se rendra compte plus tard que c’est quand même elle la boss dans le groupe, elle écrit tous les titres et a produit l’album. Voilà en 1h00 et 14 titres, la messe est dite. Vraiment très bon. Après avoir démonté et rangé le matos, les filles rejoignent le public au stand merchandising.
C’est fini, nous rentrons très satisfaits car nous ne pensions pas assister à d’aussi bons concerts. Belles surprises.