Des fois, je vous jure… il vaut mieux avoir des collègues de boulot que des amis au boulot… c’est ce que je me disais après avoir promis d’aller à Toulouse voir Toto avec eux. Plus jeune, j’ai écouté ce groupe, un peu comme tout le monde. Enfin surtout les 4 premiers albums et l’excellent « Kingdom Of Desire »… après le reste je ne connais pas ou si peu… Ayant lu quelques critiques peu élogieuses (notamment celle de Gibs), ce n’est pas avec une réelle motivation que j’allais me rendre au concert mais comme j’ai promis d’y être… et que j’ai qu’une parole 🙂 . Dans la semaine je tombe sur le commentaire de Phil : « Un extraordinaire concert à tonalité très hard a été donné hier soir à Montereau avec un Joseph Williams très en voix. On se serait cru revenu à la tournée The Seventh One de 1988. Mis à part la ballade I Won’t Hold You Back, aucun temps mort ne fut enregistré durant cet énorme concert. .. »
Allez croisons les doigts et allons y. Nous arrivons vers 19H30, le temps d’engloutir un sandwich et une bière… Nous entrons dans l’enceinte. Nous sommes placés en gradin. Ce soir, il n’y a que des places assises (même dans la fosse). Et là je me dis quand même c’est un peu con si le concert est à « tonalité très hard », cela va être dur de rester assis. 20h35, les lumières de la salle s’éteignent, puis les premières notes de « Child’s Anthem » retentissent le groupe enchaine avec « I’ll supply The Love »… P*tain que c’est bon, Phil avait raison, le groupe a la gnaque. Le public ne s’y trompe pas et se lève… les premiers rangs iront devant la barrière laissant derrière eux les chaises vides… après un « Bonsoir Toulouse, comment ça va ?? », le groupe entame « Gypsy Train »
(extrait de « Kingdom Of Desire »), Steve Lukather interprète ce titre avec hargne. A notre tour nous nous levons dans les tribunes. Première surprise de la soirée est « Twist The Knife » titre tiré de l’album solo de Lukather (1989). Pendant ce morceau, le guitariste nous balance un solo d’un autre monde. Le public, ne s’y attendant pas, reste sur le cul (qui je le rappelle n’est plus posé sur les chaises). L’enchainement de « Turn Back » et « Hydra » mettra tout le monde d’accord, on assistera à un énorme concert bien Hard. Merci Phil pour avoir mis la puce à l’oreille, mais à ce point-là, je ne m’y attendais pas. Surtout que cela ne s’arrête pas là, Toto alterne des vieilleries tels que « English Eyes », « Afraid Of Love »
, « Goodbye Elenore », « White Sister » et des chansons plus récentes comme « Taint your World » (tiré de l’album « Tambu ») ou encore « Never Enough », (extrait de « Kingdom Of Desire »), Simon Phillips martèle ses fûts comme un damné. Et Steve dégomme des solos à tour de bras. Les autres musiciens ne sont pas en reste notamment le bassiste qui assure vraiment. A noter que le chanteur a piqué la tenue vestimentaire de Klaus Meine 🙂 …
« Falling In Between » et « How Many Times » écrasent tout sur leur passage. Le groupe se retire sous l’ovation du public qui est en délire… On se croirait à San Sebastian tellement que l’ambiance est chaude. Le groupe revient sur scène pour des rappels d’anthologies « Hold The Line », « Gift Of Faith », et « Home Of The Brave » clôt se magnifique concert de belle manière. 1H45 de pure bonheur bien rock. Il est temps de partir, nous avons de la route à faire…
Dans la voiture je me dis… p*tain il aurait été bien ce concert avec cette setlist… Au lieu de ça on a eu droit à une setlist semblable à celle de Paris, un concert qui avoisine les 2H30… beaucoup de ballades (j’ai failli m’endormir 🙂 ), et de trop rares accélérations à mon goût. C’était bien quand même mais bon vivement dimanche prochain avec les concerts de Def Leppard, Whitesnake et Europe à San Sebastian…