Y&T + Hard Spirit – Bilbao (Kafe Antzokia), le 10/11/2007

Après avoir tourné en rond plus d’une heure dans Bilbao à la recherche d’une place de voiture nous arrivons devant la salle (qui se trouve en plein centre ville).
Une fois dans les lieux nous découvrons ce superbe théâtre construit au début du 20ème siècle avec son Balcon dont l’accès se fait par les côtés de la scène. Le public est séparé de la scène par quelques marches (donc très près des artistes).

La première partie est assurée ce soir par un jeune groupe espagnol nommé Hard Spirit.
Ce groupe est apparemment la nouvelle coqueluche en Espagne. En effet sur la bio du groupe ,on peut lire que celui ci a gagné plus de sept tremplins assez importants en Espagne depuis 2003. Mais c’est en juin 2007 que le groupe remporte le tremplin de Bilbao (le plus grand d’Europe et doté de 32.000 euros pour le vainqueur) devant plus de 2000 autres candidats… Il vient de sortir son premier album « Walk the wild »(distribué dans toute l’Europe). Donc, Hard Spirit démarre son show avec le titre « Rock is life » tonitruant. On assistera à une très bonne première partie. Les titres s’enchaînent assez rapidement pour ne pas relâcher la pression. Quelques mots adressé au public. Et le tour est joué. Et là … on voit la différence entre le public espagnol et français. Les espagnols soutiennent à fond leurs groupes…

Pour découvrir le groupe :
http://www.hard-spirit.com/
http://www.myspace.com/hardspirit

Après ce concert fort sympathique. C’est au tour de Y&T. Les premières notes de « From the moon » résonnent dans la salle et c’est l’explosion de joie dans le public (l’alcool aidant ?!?!?! 😕 ). Le groupe arrive sur scène et là… problème technique : le jack de la guitare de Meniketti provoque de gros grésillements. Pendant le changement du câble Dave échange quelques mots avec le public, tout cela se passe dans la bonne humeur. Une fois la réparation faite, Y&T entame son concert par le bien nommé « Open Fire » et enchaîne avec « Contagious » de l’album portant le même titre. C’est la première surprise car le groupe a plutôt l’habitude de faire l’impasse sur cet album décrié à l’époque par la critique. Ensuite c’est au tour de « Hard time » (de l’album Ten) d’être joué. « Ce soir est un concert spécial puisque c’est le dernier de la tournée qui dure depuis six semaines, demain nous repartons pour la Californie » adresse Dave Meniketti au public. On se rendra bien vite compte que le show prend une tournure toute particulière. Ambiance bon enfant, groupe heureux de jouer dans une salle comble (environ 600/700 personnes) … La suite du concert se résume a un gros best of de sa carrière avec des titres incontournables tels que « Dirty girl », « I believe in you », « Rescue me », « Black Tiger », « Wind of change », « Meanstreak », « Midnight in Tokyo », »Hurricane », « Don’t be afraid of the dark ». On notera aussi les interprétations (très bonnes) des titres « Ten Lovers »et « Eyes of a stranger » qui ne font pas tache dans la setlist.
Meniketti montre toute l’étendue de son talent avec l’instrumental « I’ll cry », ou le Dave fait pleurer sa guitare. Un morceau intense et qui me fait penser à Parisienne walkways (Gary Moore) au niveau de l’émotion. Pour conjurer le temps (il fait un froid de canard à l’extérieur), on aura droit au très fm et tubesque « Summertime girls ». Le concert s’achève sur un « Forever » d’anthologie sur lequel John Nymann (guitare rythmique), jusque là sérieux, est pris d’un coup de folie et va faire un tour dans le public … A la fin du concert le groupe n’hésitera pas a descendre devant la scène pour serrer la poigne et signer des autographes.
Vraiment ce soir, ce fut une grosse claque que l’on a reçu de la part d’un groupe expérimenté et au top. Une rythmique sans faille : avec la paire Phil Kennemore (basse) et Mike Vanderhule (batterie).
Et Dave Meniketti : un guitariste trop sous estimé (Tout comme le groupe).
Énorme.